Friday, 9 September 2011

Quand le rhume frappe!

J'ai le rhume.  Je sais, ça ne vous intéresse pas vraiment, mais c'est justement ce rhume qui m'inspire mon sujet d'aujourd'hui.

Que faites-vous quand vous êtes congestionnés, avez la tête lourde et le goût de dormir mais n'y arrivez pas parce que vous ne pouvez pas respirer correctement?

Moi, je mange de la soupe au poulet!  Un bon bouillon de poulet maison, il n'y a rien de mieux pour réconforter l'âme à défaute de guérir du rhume.  Quand arrive la fin du mois d'août, je me prépare pour mon rhume de "rentrée scolaire".  Je l'appelle ainsi parce que depuis toujours, à cette période de l'année, le rhume me frappe.  Non, pas des allergies saisonnières, mais bel et bien un rhume.  Mal de gorge, nez bouché, fièvre, sueurs, etc, etc, etc...bref, vous connaissez les symptômes aussi bien que moi.

Mais pourquoi le bouillon de poulet?  Premièrement parce que c'est bon au goût.  C'est facile à préparer, ça ne demande pas beaucoup d'ingrédients et on peut s'en servir pour faire tout plein de bonnes choses.  Vous trouverez dans mon article du 11 avril 2011 la méthode à suivre pour faire un bon bouillon et pourrez aussi en apprendre sur les bienfaits de cet "or liquide".

Donc, cet après-midi, entre deux épisodes de fièvre, je me suis tournée vers le précieux élixir... Je n'avais vraiment pas envie d'un simple bouillon.  J'ouvre le frigo et qu'est-ce qui me regarde droit dans les yeux... mon légume racine préféré depuis ma tendre enfance.... des carottes!!!!  Tout de suite, les quelques neurones encore en santé qui me restent se mettent à s'activer... un potage aux carottes!  Bon, je laisse de côté mon ingrédient fétiche lorsque je fais cette recette...non, pas de cari aujourd'hui... une bonne soupe simple, avec le goût riche et sucré de carotte bien présent.  C'est exactement ce que mon âme misérable a besoin pour remonter la côte!

Je m'affaire donc... je connais la recette sur le bout des doigts....

1 oignon haché
2 gousses d'ail hachées
10 carottes ou plus
2 litres de bouillon de poulet maison (bon, vous pouvez utiliser la poudre, mais c'est moins bon)
du sel, du poivre
et aujourd'hui, étant donné que j'ai des carottes "de couleur" dont plusieurs sont en fait blanches ou vert pâle,  Une bonne cuillérée de paprika pour la couleur et le côté sucré,
quelques brins de thym frais du jardin
2 feuilles de laurier

et un peu d'huile pour débuter la cuisson.

Évidemment, procédure simple, on fait revenir les oignons dans un peu d'huile jusqu'à ce que transparent, on ajoute l'ail puis les carottes pelées et coupées en tronçons.  On remue un peu et on cuit 3 ou 4 minutes puis on ajoute le reste des ingrédients.  On amène à ébullition, on baisse le feu, on couvre et on laisse mijoter jusqu'à ce que les carottes soient tendres.  Attention, il ne faut pas laisser les carottes mourir pendant la cuisson.  Au moment où elles sont cuites, il faut arrêter de mijoter sinon, le goût ressemblera aux carottes en conserves et là... juste l'idée me fait frissonner d'horreur!
Donc, les carottes sont cuites, on retire les feuilles de laurier et les branches de thym et on passe le tout au mélangeur.  Ensuite, juste pour me faire plaisir, j'ai passé le liquide à la passoire fine et pressant bien pour extraire toute la pulpe et ne laisser que les petites tiges de thym et autres impuretés.  En fait, si j'y avais pensé avant, je n'aurai pas retirer quoi que ce soit et j'aurais tout passé au mélangeur et tamisé ensuite.  J'aurais alors récupéré les morceaux de feuilles de laurier, les tiges de thym...bon, je n'y ai pas pensé  (sans doute n'avais-je pas assez de neurones encore sains).

Bref, c'est tout la soupe est prête et savoureuse. Oh, vous pouvez aussi goûter et rajuster l'assaisonnement de sel et de poivre.  ce sera sans doute meilleur!

Parlant de meilleur... je me demandais... Êtes-vous de ces gens qui ne goûtent plus rien quand ils sont congestionnés? En fait, ce n'est pas mon cas, fort heureusement pour moi, mais pour vous consoler, sachez que c'est probablement plus normal de ne pas goûter que de goûter quand on a le nez bouché.

Il y a quelques années, j'écoutais une émission de télé mettant en vedette un chef néo-zélandans très connu à l'époque du nom de Graham Kerr.  En passant, il fait encore des apparitions dans les salons culinaires et est particulièrement distrayant.  Son sens de l'humour en a fait rire plus d'un depuis le début de sa carrière.  Donc, pour faire une histoire courte, ce chef était reconnu dans les années 70 pour faire une cuisine riche en crème, en alcool, en gras, etc, etc, etc jusqu'au moment où son épouse a été foudroyée par une crise de coeur massive.  A partir de cet instant, il a mis toute son expérience de chef au service du manger gourmet mais manger santé... c'est à dire qu'il a développé de nouvelles combinaisons pour faire des versions tout aussi savoureuses de grands classiques de la cuisine en réduisant au minimum les gras saturés, l'alcool et toutes les "cochonneries" qu'on dit néfaste à la santé.

Pourquoi je vous parle de lui, c'est que lors d'une de ses émissions, il avait parlé des "super goûteurs"  et c'était fort intéressant.  En fait, il a répondu à une de mes questions à savoir pourquoi j'avais tant de difficulté avec les trucs plus amers...

Voulez-vous savoir si vous êtes un super-goûteur?  Rien de plus simple.  Faites un petit test.  Vous avez besoin de colorant alimentaire bleu, d'un coton tige, et d'un petit morceau de papier avec un trou dedans, de la grosseur de ceux sur les feuilles mobiles.  Ah oui, un miroir grossissant aide aussi.

Donc... voici la procédure:  Trempez le coton tige dans le colorant et passez sur la une petite surface de votre langue....la langue se colore bleue, mais les papilles gardent leur couleur rosée.  Ensuite... déposez le bout de papier sur la région bleue de votre langue... évidemment, on veut voir le bleu à travers le trou.  Ensuite, devant le miroir, comptez le nombre de petites têtes roses... c'est tout. 
Bon... vous avez le décompte?  Alors voici les conclusions:

si vous avez moins de 15 papilles, alors vous êtes un non-goûteur.  Probablement que vous ne lisez pas ce blog et si vous le lisez, vous vous demandez sans doute pourquoi faire autant de chichi autour d'un plat.  La routine alimentaire vous importe peu et probablement que vous mangez pour survivre sans grand plaisir autre que de partager le repas avec les gens que vous aimez.  Rassurez-vous, selon des études américaines menées par la Docteur Linda Bartoshuk, vous faites partie des 25% de la population de Non goûteurs!

Si vous avez entre 15 et 35 papilles, alors vous êtes un goûteur moyen.  Probablement que le nez bouché vous prive du plaisir de savourer un bon repas... et vous faites partie de 50% de la population.  Vous aimez certains aliments plus que d'autres, mais la variété n'est pas une nécessité.  Si vous aimez beaucoup quelque chose alors vous aimerez en manger régulièrement. 

Quand au reste, les 35 papilles et plus, alors vous êtes un super goûteur et là, vous faites partie des 25%  de chanceux pour qui, même le rhume n'affecte pas le plaisir d'un bon repas, et qui souvent détecteront des saveurs parfois moins agréables d'un aliment qui commence à dépérir quand tous les autres dans son entourage l'assure que tout est parfait.  Vous faites aussi partie de ces gens pour qui le plaisir de la table est toujours une découverte et que la routine ennuie.  Vous aimez la variété et vous aimez être excité par ce que vous mangez.  Rassurez-vous.... c'est normal!  C'est dans la nature du super-goûteur!

 Le goûter, c'est 4 saveurs bien précises... le sucré, le salé, l'acide et l'amer, correspondant chacune à un secteur précis de la langue. 

Le sucré, ça, je pense que je n'ai pas besoin de vous expliquer ce que c'est,  Il se goûte sur le bout de la langue.
Le salé, vous connaissez sans doute aussi, se goûte aussi sur le bout de la langue mais aussi en partie sur le côté de la langue.  Imaginez mangez une croustille... repérez où vous la goûtez... probablement que ce sera sur le côté de la langue plus encore que sur la pointe.
L'acide...vinaigre, citron, marinades en général.... ce sont des sensations que l'on goûte avec le côté de la langue sur presque toute sa longueur..Généralement, ces aliments, lorsque vous les mangez viendront vous titiller derrière les oreilles....
L'amer... voici où je veux en venir.  Beaucoup de personnes confondent l'acide et l'amer... or, amer, c'est bien différent.  On le goûte avec le fond de la langue... des exemples d'aliments amers... les endives, la chicorée, le café,  Généralement, les enfants vont fuir ce goût en particulier.  Et les adultes super-goûteurs ont de la difficulté à s'y faire parce que ce goût vient souvent "enterrer" le goût du reste des aliments.

Bon évidemment, c'est assez simpliste comme explications.  En fait, chaque "goût" se goûte aussi avec le reste de la langue, mais les parties indiquées sont disons un peu plus sensibles que les autres à certains goûts.

Pour vous en convaincre, faites un petit test.  Allez chez un marchand de glace maison de préférence parce que les goûts sont plus prononcés.  Il faut y aller avec un ami.  Un d'entre vous prendra une glace très sucrées du genre caramel ou dulce de leche, et l'autre quelque chose dans une toute autre gamme de goût disons, un sorbet à la lime.

Vous fermez les yeux, prenez une bouchée de la première glace, vous verrez que seule le bout de la langue semble savourer.  Si vous promenez la bouchée dans votre bouche, c'est rafraîchissant, mais pas de sensation particulière.  Maintenant, prenez une gorgée d'eau pour bien laver la bouche et recommencer avec la lime.  Vous voyez, je vous l'avais dit... pas du tout la même région de la langue qui goûte...et ici, les contrastes sont tellement forts que ça ne ment pas.

Bon, maintenant que l'exercice est fait... dégustez votre glace.... vous la méritez bien!

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