Friday 30 September 2011

Resto déjeuner à découvrir!

Parfois, la vie nous fait de belles surprises... parfois, les grandes idées se rencontrent...  C, matin, en me levant, je me disais que j'aimerais bien aller déjeuner quelque part.   Je téléphone à ma voisine qui attendait les coups de 9 heures pour me téléphoner pour me demander la même chose...

C'est ainsi que ce matin.... ma voisine, sa fille et moi, nous nous sommes dirigées à Montréal, rue Beaubien est dans un resto fort sympathique... La grand-mère poule.  On y sert le déjeuner et le dîner.  Pourquoi aller si loin.... disons que la fille de ma voisine a un intérêt amoureux pour le beau cuisinier qui tourne les oeufs....alors tant qu'à sortir, autant lier l'utile à l'agréable!

Côté décor, c'est plutôt sympathique si vous aimez les coqs, les poules et les paniers.  Il y a beaucoup, beaucoup de poules et de coqs décoratifs au point où certains passent totalement inaperçus, ce qui est plutôt dommage, parce qu'ils sont tous très jolis. Les paniers eux, décorent le plafond.... c'est un peu étrange, mais pas déplaisant du tout.
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Ce qui est particulièrement réussi, ce sont les luminaires... au dessus des table-banquettes, des abats-jours en forme de tasses de porcelaines.  Chacune d'elle est unique.  C'est vraiment magnifique quand on s'y arrête et très original.  Pour le reste, le décor est assez rustique et plutôt chaleureux.

OK, passons maintenant à la nourriture.... j'ai pris un plat qui s'appelle "jamais d'oeufs sans toi":  2 oeufs tournés, bacon, pommes de terres râpées et roties, tranches de pommes chaudes, fruits frais, 2 tranches de pain au banane, fromage à la crème et miel.  Une très belle assiette!

Le pain au banane était absolument fabuleux. Le goût de banane était juste assez présent et se mariait à merveille avec le miel qui l'arrosait délicatement.  Tartiné avec le fromage à la crème, c'était un pur délice.  Le bacon était cuit parfaitement, ni trop, ni pas assez.  Les pommes étaient pochées juste comme il faut.  Elles gardait un peu de résistance sous la dent et étaient très réconfortantes. Les pommes de terres étaient disons, intéressantes, différentes de ce qu'on trouve habituellement et au dire d'une de mes compagnes de déjeuner, avec un peu de sirop d'érable, c'était le mariage parfait!
Reste à parler des oeufs.... Je déjeune souvent au resto...au moins 1 fois par semaine.  Des oeufs de resto, j'en ai mangé nombre de douzaines....  En théorie, faire cuire un oeuf est facile.... en théorie!  En pratique,  chaque fois que je vais au resto, c'est une surprise qui m'attend.  Je mange normalement mes oeufs tournés.... j'aime que le blanc soit cuit mais que le jaune soit encore très liquide.  Ça semble simple dit comme ça MAIS la pratique m'a prouvé la difficulté d'arriver à ce résultat.

Normalement, quand je vais déjeuner, je vais dans des endroits qui se spécialisent dans les déjeuners ou encore qui en servent en grande quantité.  Je prends toujours 2 oeufs.  Habituellement, il y en a au moins 1 des deux qui est ou trop cuit ou pas assez.... c'est comme ça... je m'y suis habituée et les rares fois où mes oeufs sont parfaits.... alors je bénis le ciel d'avoir inspiré le cuisinier!

Aujourd'hui... nous étions 3.  Nous avons pris chacune 2 oeufs... Faites la mathématique.... 6 oeufs, servis en même temps à la même table.... 6 oeufs absolument parfaits!!!  Bravo Angelo! (oui,oui,  c'est lui qui tourne les oeufs!)

Je ne peux pas parler des autres cuisiniers, c'est la première fois que je mettais les pieds chez   La grand-mère poule, mais j'ai beaucoup, beaucoup, beaucoup aimé mon déjeuner et je vous le recommande. À noter que si vous arrivez en semaine avant 9 heures, vous pouvez bénéficier d'un menu spécial au tarif lève-tôt de $5.49.

La grand-mère poule offre aussi le service du dîner et le menu est très intéressant.... depuis la bavette de boeuf à l'échalotte jusqu'au club-sandwich, on offre une très beau choix.  La carte affiche aussi un menu du jour ou plutôt de la semaine à un prix avantageux. Si je me fie à la qualité du déjeuner, le dîner doit être très agréable.

Je vous laisse l'adresse:

La grand-mère poule
2500 rue Beaubien Est (coin Iberville)
Montréal, Qc
514-725-4419

Thursday 29 September 2011

Nouvel arrêt. Entendez-vous le bruit de la mer.....

Notre voyage nous amène maintenant dans les Antilles... deux iles situées à quelques 12 kilomètres seulement au nord du Vénézuéla.... les iles les plus au sud des Antilles... 

Reconnues pour sa musique, son soleil et les sourires de ses habitants, les magnifiques Iles de Trinidad et Tobago vous accueillent à bras ouverts.  Bienvenue à Port-of-Spain!

Parlons statistiques.  Ce petit pays est composé de 2 îles soit Trinidad, la plus grande des deux avec près de 92% du territoire, et Tobago.  Trinité compte près de 94% de la population qui, en 2009 s'élevait à 1.22 millions d'habitants.

On parle l'anglais Trinidadien de façon officielle, mais entre eux, les gens parlent un créole dans lequel on retrouve des influences indiennes, africaines et européennes.

L'espérance de vie s'élève à 70 ans et la monnaie utilisée est le dollar TTD   (dollar de Trinidad et Tobago).

Côté nourriture... évidemment, comme toutes les iles des Antilles, on retrouve une abondance de fruits frais au menu.  Les currys sont aussi très populaires et la façon de les servir est bien enveloppés dans un pain très plat, un peu comme une crêpe bretonne.... qu'on appelle rôti.  Pour y avoir goûté...je peux vous assurer que c'est très, très, très bon!
Et pour arroser tout ça... du Sorrel.... que vous connaissez peut-être sous l'appellation Bissap.  Et oui... ici aussi on sent l'influence des africains qui, dans une période plus sombre de l'histoire, ont apporté avec eux leurs traditions.  Mais le temps faisant son oeuvre, le Bissap s'est transformé petit à petit, selon la disponibilité des épices locales pour devenir autre chose.... Il faut y goûter!

Pour notre arrêt, je vous propose un menu complet.... pas de Rôti par contre.  Je vous propose mon souper de ce soir.... Pommes de terres au curry, croquettes de poulet et biscuits au sucre.  Il ne manque qu'une belle salade verte pour compléter le repas et..... un verre de Sorrel

Pommes de terre au curry

2 c.à table d'huile
4 c.à thé de poudre de curry
4 gousses d'ail hachées fin
1 oignon haché fin
4 à 6 pommes de terres coupées en quartier
eau

Dans l'huile chaude, faire griller quelques minutes la poudre de curry pour qu'elle prenne une belle couleur ambrée.  Ajoutez l'ail et l'oignon, et faire revenir quelques minutes, jusqu'à ce que les oignons soient translucides.  Ajouter les pommes de terres et remuer pour bien envelopper.  Verser ensuite de l'eau pour tout juste couvrir les pommes de terre.  Saler et poivrer.
Amener à ébullition, baisser le feu et couvrir à demi.  Faire cuire pour réduire l'eau et cuire les pommes de terres.  Quand l'eau est évaporée suffisamment pour faire une belle sauce, vos pommes de terres sont normalement tout juste cuites.... c'est prêt à servir!


Croquettes de poulets

1 poitrine de poulet cuite
1 tasse de sauce béchamel bien épaisse
1 c.à thé de thym frais
1 c.à table de persil frais
sel, poivre et cayenne au goût

1/2 tasse farine
2 oeufs battus
2 tasses de chapelure

Huile pour la cuisson

Tout d'abord, je dois vous parler du poulet.  J'ai utilisé une poitrine avec peau et os que j'ai fait bouillir avec une bonne cuillérée d'herbes salées....et oui.... j'ai fait du bouillon de poulet pour un prochain repas.  Quand le poulet a été cuit et tendre, j'ai égoutté mon poulet et réservé mon bouillon au frigo.  J'ai désossé et enlevé la peau et le gras visible et déposé le poulet dans le robot culinaire avec le thym et le persil.  J'ai actionné par impulsions le robot, pour obtenir du poulet haché.  Ensuite, j'ai versé la béchamel et j'ai bien mélangé.  J'ai assaisonné, mélangé et mis au frais pour 1 heure.  Cette étape peut se faire même la veille au besoin.  l'idée c'est qu'il faut que le mélange soit bien refroidi.

Ensuite, avec les mains, j'ai formé des croquettes par cuillérées à table combles. J'en ai fait des galettes d'envrion 1 cm d'épaisseur.
J'ai ensuite préparé 3 bols.... 1 avec de la farine,  le 2e avec les oeufs battus et le 3e avec de la chapelure.  J'utilise normalement de la chapelure Panko, une des très bonnes choses que les japonais nous ont donné.  Vous la trouverez probablement avec les trucs asiatiques.  Elle est un peu plus chère, mais elle est vraiment croustillante et fera toute la différence entre des croquettes ordinaires et des croquettes fabuleuses.
Il reste à passer les croquettes dans la farine, puis dans l'oeuf et enfin dans la chapelure pour faire une belle panure.   Ensuite, j'ai fait frire dans un peu d'huile en tournant quand la panure était bien dorée.
Cette recette a suffit pour 12 croquettes, suffisamment pour 4 personnes... 3 croquettes par personnes.

Biscuits au sucre

1 tasse de sucre
1/4 de livre (115 gr) de beurre doux
1 oeuf
1 c.à table de vanille
1 c. à table de lait
1 c.à thé de poudre à pâte
1 c.à thé de cannelle
1 1/2 tasse de farine tout usage
1/2 c. à thé de sel

Préchauffer le four à 350 F

Dans un grand bol, battre le sucre, le beurre et l'oeuf jusqu'à ce que le mélange devienne pâle, presque blanc, et très léger.  Ajouter la vanille et le lait et bien mélanger.
Dans un autre bol, mélanger les ingrédients secs.  Ajouter ensuite les ingrédients secs aux ingrédients mouillés et mélangez juste assez pour que le tout soit amalgamé.

Déposez par cuillérées sur une tôle doublée d'un papier parchemin et faites cuire 8 à 10 minutes.  Faites refroidir sur des grilles avant de déguster.


Sorrel

Pour ceci, vous aurez besoin d'un ingrédient spécial.... des fleurs d'hibiscus...  Personnellement, je les trouve à l'épicerie Adonis et j'en ai vu dans un magasin du quartier chinois dont le nom m'échappe...mais il y a moyen d'en trouver là-bas aussi... Une fois que vous aurez vos précieuses fleurs voici la recette.  C'est très différent comme breuvage, mais c'est très bon.

Normalement, quand on fait du Sorrel, on fait DU Sorrel, c'est à dire qu'on en fait une grande quantité parce que ça se boit tout seul....ou presque.  Mais attention, c'est très sucré.  Je vous vous donner une recette qui vous permettra d'essayer au verre....vous n'aurez qu'à multiplier la recette pour obtenir la quantité désirée.
Sorrel Drink
3 ou4 fleurs d'hibiscus séchées
1 tasse d'eau bouillante
2 c. à table de sucre
1 ou 2 gouttes d'amers  Angostura   (oui,oui, ce que vous mettez dans les Drinks!)

Vous infusez les fleurs, l'eau va devenir d'un magnifique rouge.  Tamisez... Ajoutez le sucre et les amers et faites refroidir.  Servir sur des glaçons.... je vous jure, vous allez adorer.  Mais rappelez-vous si jamais quelqu'un vous offre du Bissap... C'est très différent au goût et..... tout aussi bon!

Et si le coeur vous en dit.... ce petit "jus" est très bon additionné d'un peu de rhum....pour un cocktain différent

Tuesday 27 September 2011

Tunisie... la suite!

Vous ne pensiez tout de même pas que j'étais pour m'en tenir à une recette de salade aussi simple et passer à autre chose?  Vous me connaissez mieux que ça quand même!

Après le repas de ce midi, j'ai fouillé un peu plus et je nous ai déniché une recette de merguez maison.  ceux-ci sont simples et... rustiques... pas de boyaux, il sont simplement façonnés à la main en un rouleau d'une dizaine de cm de long et de 1.5 cm de diamètre environ.

Pour réaliser cette recette vous aurez besoin de Tabil... l'assaisonnement passe-partout tunisien.  Vous pouvez trouver du tabil dans les épiceries spécialisées MAIS je vous ai aussi trouvé quelque chose qui pourrait très bien faire l'affaire.  Notez qu'il y a autant de  combinaisons au Tabil qu'il y a de foyers en Tunisie.... chacun a sa propre recette maison.  Donc.... celle-ci est aussi bonne qu'une autre et vous pouvez la modifier à votre convenance.

Pour faire 1/4 de tasse de Tabil vous aurez besoin de:

2 c.à thé de poudre d'ail
1/4 tasse de graines de coriandre entières
1 c.à table de graines de carvi
2 c.à thé de piment de cayenne
1 c.à thé de graines de cumin

Dans un mortier, avec le pilon, écraser les graines pour en faire de la poudre fine.  Ajouter l'ail et la cayenne.  Bien mélanger. Conserver au frais dans un endroit sombre.  Cette quantité entre très bien dans un pot d'épice standard de l'épicerie.

Vous povuez aussi utiliser un moulin à café qui ne servira qu'à moudre les graines... Il est assez facile d'en trouver dans les ventes de garage et les bazars.... Ils sont généralement très bon marché et s'avère un outil très pratique, très souvent!

Bon... vous avez fait votre tabil.  Maintenant, on s'attaque aux Merguez.  Je vous préviens... ces merguez sont bien différents de tout ce que vous aurez goûté jusqu'ici.  Ne comparez surtout pas avec ceux que vous trouvez dans les super marchés.... celles-ci sont bien meilleures!  Le degré d'assaisonnement et de piment dépendra de la quantité de tabil que vous ajouterez.

Pour 4 personnes vous aurez besoin de:

1 lb de boeuf haché très maigre (500 g)
1 oignon moyen (100 gr)
1/4 tasse de persil plat (50 gr)
4 grosses gousses d'ail
sel
poivre
tabil.

Hachez fin l'oignon, le persil et l'ail.  J'ai fait cette opération au robot culinaire...c'est plus rapide et définitivement plus efficace que moi avec un couteau!

Dans un grand bol, mettez le boeuf et les légumes et mélangez avec le bout des doigts juste pour "démèler" la viande.

Assaisonner au goût avec sel et poivre et saupoudrez du tabil sur le dessus.. plus vous en mettez, plus le goût sera relevé.  Pour la quantité de viande, j,ai ajouté environ 2 c.à thé de tabil... et c'était correct.  La prochaine fois, j'en mettrai un peu plus et j'ajouterai un peu de cayenne au tabil que je trouvais insuffisamment relevé...mais là... j'avoue que j,aime les trucs TRÈS pimentés, alors ne vous fiez pas à moi pour ça.

Mélangez le tout. puis, prenez une petite quantité de viande et pressez-là dans la main pour former un petit rouleau de 10 cm de long et 1,5 cm de diamètre.  Déposez dans une assiette en attendant d'avoir utilisé toute la viande. 

A ce stade, vous pouvez couvrir et réfrigérer pour laisser les saveurs se marier entre elles ou encore faire cuire tout de suite vos merguez... le choix vous appartient!

Pour faire cuire... un peu d'huile d'olive, vous faites griller de tous les côtés. 

Vous pouvez aussi arroser d'une bonne sauce tomate généreusement additionnée d'ail après avoir fait revenir les saucisses et laisser mijoter quelques minutes.  C,est excellent aussi!

Peu importe comment vous les faites cuire ou comment vous les servez.... ces merguez sont un succès assurés!

Arrêt fraîcheur au bord de la mer

Fichier:Flag of Tunisia.svgBienvenue à Tunis, capitale du plus petit pays du Maghreb, la Tunisie.

Bordée par l'Algérie et la Libye, ce pays jouit aussi de 1148 km de côte, baigné qu'il est par la merveilleuse mer Méditerrannée.  Un peu plus de 10.6 millions de personnes y habitent.  L'espérance de vie est de 75 ans, on y parle l'Arabe, la monnaie est le Dinar Tunisien.  Près de 40% de la surface du pays fait partie du désert du Sahara.

Comme pour tous les pays du Maghreb, les légumes frais font partie intégrante du menu, tout comme les légumineuses, les agrumes et l'huile d'olive.

Aujourd'hui, la recette que je vous propose est une entrée ou Kémia froide.  Je l'ai choisi principalement pour sa fraîcheur et aussi parce qu'elle peut facilement devenir un lunch à emporter tout à fait intéressant.  Les saveurs, vous les connaissez probablement déjà, mais la fraîcheur de se plat en fait un délice à se rappeler lors des grandes vagues de chaleur.

Cette recette est tirée du livre Cuisine du Maghreb, publié en 2007 aux éditions ADOREM. J'y ai apporté ma touche personnelle, comme toujours, mais l'esprit a été conservé. Cette salade servira 4 personnes en entrée ou 2 pour un repas léger.

Salade Tunisienne

1 concombre pelé et épépiné
2 tomates épépinées (j'ai utilisé 12 tomates cerises)
1 poivron vert épépiné
1 poivron rouge épépiné
1 petit oignon
1 pomme pelée, le coeur enlevé
le jus de 1/2 citron
menthe séchée
2 ou 3 c.à table d'huile d'olive
sel et poivre

2 oeufs durs coupés en quatre pointes
150 g de thon à l'huile
12 olives noires ou plus, dénoyautées ou pas
feuilles de menthe fraîche

Coupez tous les légumeset la pomme en petits dés... 3 mm ( 1/4 de pouce).  Déposez dans un saladier.   Salez et poivrez et ajoutez une ou 2 pincées de menthe séchée.  Arrosez de jus de citron et d'huile d'olive.  Bien mélangez.

Salade-tunisienne--20minutes.ch-.jpegPour servir. Séparer la salade en 4 portions égales et déposez dans un petit ramequin que vous retournerez au centre de l'assiette de service pour faire un beau petit monticule bien régulier.  Déposez autour de façon artistique les pointes d'oeuf, des olives noires et des petits morceaux de thon.  Décorez avec des feuilles de menthe.  Répétez l'opération pour les 4 portions.

Comme vous avez pu lire, j'ai utilisé des tomates cerises, principalement parce que j'en avais sous la main mais aussi parce qu'elles sont généralement plus sucrées et plus goûteuses.  Pour ce qui est du thon... vous avez sans doute remarqué que le thon à l'huile est généralement plus dispendieux que celui qui est conservé à l'eau.   Donc.... si vous surveillez votre diète... je vous suggère de prendre du thon à l'eau pour accompagner votre salade...mais... si vous ne la surveillez pas, voici ma suggestion.  Prenez du thon à l'eau et égouttez-le sans l'enlever de la conserve.  Ne faites qu'enlever l'eau.  Ensuite, prenez une bonne huile d'olive et couvrez votre thon avec.  Laisser reposer pendant environ 1 heure et vous aurez du thon à l'huile tout aussi bon que si vous l'aviez déjà acheté dans l'huile et en plus, vous contrôlez la qualité de l'huile qui s'y trouve.

Monday 26 September 2011

Nouvelle halte dans notre voyage autour du monde

Fichier:Flag of Turkmenistan.svgVous avez vu le joli drapeau!  Pas facile pour un enfant Turkmène qui doit faire un exposé de reproduire cette oeuvre d'art. 

Bienvenue au Turkménistan!  Nous atterrirons
dans quelques minutes à Achgabat, la capitale.  Le pays est composé de 5 provinces représentées par les 5 étoiles blanches sur le drapeau.  Il est entouré par l'Iran, l'Afghanistan, l'Ouzbékistan, le Kazakhstan et ses pieds baignent dans la mer Caspienne.  80% de la surface du pays est désertique. Ses principales ressources naturelles sont le gaz naturel, le pétrole et le coton.

En 2011, la population recensée frôle les 5 millions d'habitants.  On y parle le russe et le turkmène.  La monnaie utilisée est le manat turkmène,  L'espérance de vie aujourd'hui tourne autour de 65 ans. 

L'histoire politique du Turkménistan depuis la dissolution de l'URSS est particulièrement intéressante.  Le pays, lors de sa formation en 1991, est gouverné par Saparmyrat Nyyazov, considéré comme un des dictateurs les plus autoritaires au monde!!!  Il restera en poste jusqu'à son décès subit en 2006. Je vous invite à aller "googler" le nom de monsieur M. Nyyazov.... En fait, je vous y incite fortement.  Cette lecture vous fera comprendre pourquoi le plat traditionnel est aussi simple qu'il l'est.  La nécessité est la mère de l'invention....serez bien surpris.... c'est à lire!

Côté cuisine, puisque c'est ça qui nous intéresse, la cuisine turkmène reflète la vie difficile qu'on y mène.  Comme la majorité du pays est désertique, les cultures ne sont pas très variées.  On cultive ce qu'il faut pour subsister et ça devient évident quand on regarde la cuisine traditionnelle.    Le plat que je vous présente ici, c'est le Plov.... le plat traditionnel le plus cuisiné au Turkménistan.

Je m'excuse d'avance auprès de tous les Turkmènes de ce monde.... j'ai adapté un peu la recette pour des raisons de tradition québécoise.... La quantité d'huile demandée dès le départ et qui demeure dans le plat dans la cuisson était pour moi impensable.  J'ai aussi modifé les quelques assaisonnements qu'on demandait dans la recette originale... il est un peu difficile pour moi de trouver des graines de livèche (céleri sauvage) et l'épine-vinette (Berbéris) n'est pas monnaie courante non plus. Enfin, l'Ajowain ne faisant pas partie non plus de ma pourtant très élaborée sélection d'épices, je l'ai remplacé parce que je pensais être le plus ressemblant.... un peu de thym.

A vous tous, qui voudrez essayer cette recette, voici mes remarques.  Utilisez une casserole de fonte émaillée autant que possible.  J'ai utilisé une casserole de 4 pintes.  N'ayant pas le chaudron de fonte traditionnel, c'est ce qui y ressemble le plus. 

La cuisson se fait sur feu moyen mais demande à être ajusté à la hausse ou à la baisse occasionnellement. La casserole sera découverte presque tout le long de la cuisson, mais, si vous en sentez le besoin, vous pouvez couvrir et baisser le feu pour permettre aux goûts des oignons caramélisés de bien imprégner la viande...Surveillez régulièrement et mélangez régulièrement pour vous assurer que le tout ne brûle.  Enfin, honte à moi, je vous suggère au moment de servir d'arroser de quelques gouttes de jus de citron frais et de décorer de persil haché.  C'est plus joli et en même temps, le citron relève le goût très "rond" du plat.

PLOV

Ingredients:
1 lb carottes tranchées en bâtonnets de 2 mm x 10 cm

1 Tête d'ail, les gousses séparées mais non pelées
4 oignons blancs ou jaunes moyens hachés moyennement
1/2 lb de viande en cubes (boeuf, veau, agneau, mouton mais PAS de porc)
1  1/2 tasse de riz à grains longs
3 tasses d'eau chaude
1 c.à thé d'un mélange d'épices au goût ( thym, piment, graines de céleri, paprkia )
Huile
sel
poivre


Chauffer l'huile jusqu'à ce qu'elle soit très chaude.  La recette originale demande 1/2 pouce d'huile (1 cm) au fond de la casserole.  C'est votre choix.  Personnellement, j'ai couvert le fond de ma casserole, mais il n'y avait pas vraiment d'épaisseur.
Faites revenir à feu moyen les cubes de viandes et les gousses d'ail jusqu'à ce que la viande soit bien  dorée de tous les côtés.  Il faut remuer souvent pour éviter que ça adhère. Ceci prendra un bon 20 à 30 minutes de votre temps.

Ajoutez ensuite les oignons, et cuire, sur feu moyen toujours en remuant de temps en temps jusqu'à ce que les oignons commencent à caraméliser (20 à 30 minutes).  Ajouter ensuite les carottes et cuire toujours en remuant jusqu'à ce qu'elles soient tendres(15 à 20 minutes).  Ajouter ensuite le sel et les assaisonnements. cuire 5 minutes.

(Notez que pendant la cuisson de mes carottes, le mélange s'est mis à coller vraiment un peu trop au fond de la casserole, j'ai donc ajouté l'eau à ce moment  ainsi que les épices et assaisonnements et laissé mijoter pendant 20 minutes jusqu'à ce que ma viande soit vraiment tendre.Je m'excuse pour ce vice de procédure!)

Ajoutez alors l'eau chaude si ce n'est déjà fait et le riz.  Bien remuer, amener à ébullition, couvrir, baisser le feu à son minimum et laisser frémir pour que le riz absorbe toute l'eau ce qui devrait prendre environ 20 minutes. Rectifier l'assaisonnement si besoin en est.
Bien remuer et servir.

Ici encore, je rappelle l'ajout de quelques gouttes de citron au moment du service et l'ajout aussi de persil haché pour la couleur et le goût.


Notre escale au Turkménistan se termine ainsi.... prochaine destination.... la Tunisie!

Sunday 25 September 2011

Pour marquer le premier dimanche de l'automne

C'est dimanche et surtout, c'est le premier dimanche de l'automne.  Quelle plus belle occasion y a-t-il de célébrer l'abondante et généreuse récolte de la saison?  Aucune!  C'est donc avec le bonheur dans l'âme que je commence ma journée en cuisinant les magnifiques légumes à ma portée.

Pour commencer... un potage.  J'adore les potages! Ils sont à la fois facile à réaliser et très "pardonnant".  Pas besoin de faire de la fantaisie sur la découpe des légumes, pas besoin non plus d'avoir des légumes à leur prime fraîcheur.  C'est le plat idéal pour utiliser tous ces petits légumes oubliés dans le fond du frigo qui ne demandent qu'à nous surprendre.  Il est aussi permis de prendre des beaux légumes bien frais, bien sûr, mais en bout de ligne côté apparence, on n'y verra pas la différence.

Lorsque je fais un potage, c'est habituellement dans une cocotte de fonte émaillée de 5 litres.  J'aime beaucoup cuisiner dans la fonte et n'y voit que rarement des inconvénients.  Non seulement la chaleur se diffuse à tout le contenant, mais le poids de celui-ci en assure une grande stabilité.  Une note... mon poêle a un peu plus de 20 ans et les ronds (ou éléments, ou serpentins selon votre poêle) sont aussi en fonte.  C'est un modèle qui n'a été disponible que 2 ou 3 ans il y a une vingtaine d'années.  On doit s'ajuster à sa façon de cuire, mais une fois ajustée...... je ne m'en passerais plus!  Dommage qu'on n'ait pas poursuivi la production.   En fait, les casseroles de fonte sont le complément parfait aux éléments de mon poêle!

Donc... Pour mon potage d'aujourd'hui voici ce que j'ai utilisé:

2 c. à table d'huile de son de blé (c'est une huile neutre qui n'altère pas le goût des légumes)
1/2 tasse de pancetta en cubes
1 gros oignon blanc haché
6 carottes moyennes (des carottes de couleurs...les plus pâles possible) en morceaux
1/2 poivron simplement parce qu'il était tout triste et seul dans le frigo
1 tasse de maïs en grain grillé (qui restait dans frigo)
1 tasse de grains de blé cuit mais j'aurais pu utiliser une pomme de terre, du riz, de l'orge....
2 poireaux bien lavés dont je n'ai enlevé que la partie verte coriace mais conservé tout ce qui est tendre
4 gousses d'ail en morceaux
3 branches de céleri hachées
6 tasses de bouillon de poulet
1 c.à table d'herbes salées
Poivre du moulin

Dans l'huile chaude, j'ai fait dorer la pancetta jusqu'à ce qu'elle soit bien croustillante.  Je l'ai ensuite retirée et déposée sur du papier absorbant pour qu'elle reste croquante.

Ensuite, dans la même huile à laquelle s'est ajoutée le gras de la pancetta, j'ai ajouté tous les légumes sauf le maïs.  J'ai mélangé pour bien enrober, puis j'ai baissé le feu, couvert, et laissé cuire jusqu'à ce que les légumes soient bien ramollis et les oignons translucides avec un petit peu de doré... ce processus a pris environ 15 minutes... il ne faut pas oublier de remuer souvent pour éviter que ça colle.

Puis, c'est le tour de bouillon, du maïs, du blé et des herbes.  J'ai amené à ébullition sur feu vif, puis j'ai couvert et j'ai laissé mijoter 15 minutes pour permettre au blé de gonfler au point d'éclater.  C'est sensiblement le même temps de cuisson pour des pommes de terre, du riz ou autre féculent que vous décidez d'ajouter à ce stade.

Quand la cuisson s'est terminée, j'ai utilisé le mélangeur à immersion (mieux connu à la maison sous le nom de "zip-zip") pour réduire le tout en une belle purée.  Puis j'ai poivré...et c'était prêt à savourer.
Pour servir, j'ai mis quelques louches de soupe dans un bol et décoré avec les cubes de pancetta et un peu de persil haché....juste pour faire beau!

C'est un très bon potage et la préparation en est très versatile... l'idée est toujours la même.... des légumes, un féculent, du bouillon et de l'assaisonnement.   La pancetta peut être remplacée par du bacon si on veut... le potage aura un goût un peu plus fumé.  On peut aussi ne pas en mettre du tout si on préfère et remplacer la pancetta de décoration par des croûtons.  On peut aussi utiliser du gras de canard au lieu de l'huile et du gras de pancetta pour cuire les légumes... le goût sera là aussi complètement différent et bien bien bien savoureux!  Les combinaisons de légumes peuvent varier à l'infini selon ce qui est en saison ou ce qui reste au fond du frigo.  Quand aux assaisonnements, on peut remplacer les herbes salées par des herbes fraîches, 5 minutes avant la fin de la cuisson... ou encore des herbes sèches (du thym en particulier, très bon avec les légumes, ou de la sarriette qui se marie si bien aux pommes de terres... faites aller votre imagination!)

Vous n'avez pas de "zip-zip"?  Pas de problème...  Un mélangeur fera l'affaire.... Pas de mélangeur?  Un robot culinaire... vous mettez tout d'abord les légumes sans bouillon et vous les réduisez en purée, ensuite vous ajoutez le bouillon.... Pas de robot non plus... pas de panique... ce sera plus long, mais vous pouvez passer vos légumes au tamis.  Récoltez d'abord le bouillon,  puis, dans un bol, écrasez les légumes en purée avec le presse purée dont vous vous servez pour les pommes de terre.  Ensuite, ajoutez un peu de bouillon pour donner une texture de purée pour bébé et passez au tamis en pressant bien pour faire passer les légumes aussi.  Vous aurez une purée très lisse à laquelle il ne reste qu'à ajouter le reste du bouillon.  C'est un peu long, mais ça marche aussi!

Après ce magnifique potage, je me suis attaquée au dessert.  Il est très rare que je fais un dessert, mais aujourd'hui, il fait beau alors, pourquoi pas!  Mon choix.... Une tarte aux 3 pommes et aux pêches!  Pourquoi? Tout simplement parce qu'il me reste 3 pommes dans le plat de fruits....les autres sont disparues comme par magie!

Ici aussi j'apporte une précision.  Je ne fais pas de pâte à tarte!  Je déteste faire de la pâte à tarte et je déteste encore plus rouler la pâte à tarte!  Ma mère fait la meilleure pâte que j'ai mangé à vie...mais....je suis incapable d'en faire autant!  et ce n'est pas faute d'avoir essayé.  Donc... je fais amende honorable, je lui cède la palme de la pâte à tarte et me contente d'acheter la mienne.  Il y a quand même un avantage à acheter la pâte.... c'est BEAUCOUP moins salissant pour une cuisine!

Habituellement, je me procure les pâtes déjà dans les assiettes...oui, je sais, c'est le comble de la paresse.  J'ai découvert récemment chez mon épicier des emballages de 7 croûtes de fond et 7 dessus pour 10 dollars.  Il n'en fallait pas moins pour que je les essaie et j'ai été tout à fait satisfaite.  Donc... c'est ce dont je me sers en ce moment.

Pour ma tarte, j'ai utilisé:

1 pomme Melba
1 pomme Délicieuse
1 pomme Fuji.... une très grosse pomme Fuji  équivalant probablement à 2 pommes en grosseur
2 pêches
1/3 de tasse de sucre
2 c.à table de farine
un peu de jus de citron frais ... probablement 1 c.à table
un peu plus d'1/4 de c.à thé de poivre à fruit

OK, je vous entends d'ici vous exclamer... c'est quoi ça du poivre à fruit???   Restez avec moi encore quelques lignes et je vous raconte.  Ah et oui,vous avez raison... pas de cannelle.

Dans un grand bol, j'ai mis tous les fruits pelés et tranchés, arrosé de jus de citron, puis j,ai ajouté sucre, farine et poivre et j,ai bien mélangé.  J'ai versé dans la croûte non cuite et couvert avec l'autre pâte.  J'ai fait quelques incisions sur le dessus et bien scellé les bords.  J'ai enfourné à 400 F et fait cuire jusqu'à ce que ça sente bon dans la maison... signal infaillible que c'est prêt  (environ 30 minutes)!  C'est absolument délicieux!

OK... le poivre à fruit...  Je vous ai promis une histoire... la voici.  Je suis au Salon des Métiers d'Arts de Montréal l'an dernier.  Tout au fond, quelques marchands sont réunis pour un salon de produits du terroir et produits gourmets.  Évidemment, n'écoutant que mon courage et mes papilles gustatives en rut... j'essaie tout ce qu'il y a à goûter.  Oui, tout est bon, mais je n'ai pas encore trouvé ce facteur WOW qui me pousse à vouloir expérimenter plus loin.  Puis... j'arrive au comptoir d'épices et herbes de la compagnie Crousset.  Je goûte les mélanges, identifie les saveurs assez facilement et en parle abondamment avec l'amie qui m'accompagne.  Le proprio me regarde intensément et trouve ça très drôle.  Au moment où je viens pour quitter le kiosque, il me dit...madame, j'ai quelque chose pour vous.... un instant...  et là, il dépose un peu de son mélange dans le creux de ma main... je goûte...et WOW!  bon, il y a de l'orange, de la muscade, peut-être une touche très légère de quatre-épices, quelque chose de plus citrin, définitivement du sucre et.... je n'arrive pas à mettre le doigt dessus...
Je regoûte... toujours pas d'idée, mais j'aime vraiment beaucoup de mélange.... Qu'est-ce que c'est.... il m'en faut!  Le proprio est mort de rire... il m'a eue!  Il m'apprend donc que ce goût inconnu, c'est du poivre de cubèbe.... du quoi???  C'est un poivre très rare originaire de l'Ile de Java en Indonésie.  Peu connu en Europe et encore moins en Amérique, il est utilisé comme "médicament" en Chine depuis longtemps pour les problèmes respiratoires. Au Maroc, il entre dans la composition du Ras-El-Hanout.  Aujourd'hui encore, on le cultive seulement  à Java et aussi à Sumatra.  On le connaît aussi sous le nom de poivre à queue (en voyant la photo on comprend pourquoi) ou encore poivre de Kissi.


Ça y est, je suis séduite.... Non, ce n'est pas poivré, c'est plutôt sucré et très agréable.  Et là arrive les suggestions... hmm... une poire pochée avec un peu de ce mélange... une salade de melons... et les idées se bousculent!  J'en veux, j'en veux, j'en veux!!!!  et bien oui.... j'en ai acheté.  J'adore la façon de ce mélange transforme un plat de fruit ordinaire en quelque chose d'absolument fabuleux!  mais la pratique m'a aussi appris à l'utiliser avec parcimonie.  Le goût est intense alors je veux que ça vienne compléter le plat, pas prendre le dessus.  Souvent, une pincée suffit pour transformée une simple salade de fruit en un délice fabuleux!
Voici à quoi ressemblent les contenants de la compagnie Crousset.    Il y a un code de couleur pour leurs produits... Bleu... les sels.... Vert/kaki...herbes/épices uniques et poivres individuels, bourgogne/marron...mélanges.  C'est simple et ça facilite l'identification et la recherche dans les étalages.  Les produits Croussets sont disponibles à la boutique Les Saveurs du Québec du marché Jean Talon, ou à leur boutique de Magog au 190 rue Centre (Magog) et dans probablement d'autres boutiques gourmet un peu partout au Québec...et j'espère qu'ils reviendront au Salon des Métiers d'Arts cette année!  Ah oui... et le poivre à fruit est un mélange et donc, dans un contenant à bordure Bourgogne/marron.

Si vous mettez la main sur un contenant de ce poivre à fruits, je vous encourage fortement à vous le procurer, c'est un atout extraordinaire dans votre garde manger!  Pour ce qui est de la tarte.... la magie a opéré encore une fois....après le souper, elle avait disparu!

Friday 23 September 2011

Un coin de Russie à Ville St-Laurent!

Rasputin (Raspoutine en français), vous connaissez?  Soyez rassurés, je n'ai pas l'intention de vous raconter son histoire, vous pouvez la trouver facilement sur le Web.   Ce qui importe de savoir, c'est que, s'il avait vécu de nos jours, il aurait probablement fait parti de la même bande que Jim Jones ou Moïse Thériault.   Certains le croyaient mystique, d'autres criaient au charlattan, mais ce qui est certain, c'est qu'il a fait son chemin de simple paysan à  médecin-mystique-guérisseur de la famille du Tsar Nicolas II de Russie et qu'il en est mort, assassiné....  Allez lire son histoire sur Wikipedia... c'est très intéressant.

Pourquoi est-ce que je vous parle de Rasputin? C'est que ce soir, je suis allée souper au restaurant qui porte ce nom à Ville St-Laurent.  Un charmant resto, pas trop petit, pas trop grand, décoré sobrement avec des matriochka, ces jolies poupées gigognes, de samovars et d'autres objets tous plus russes les uns que les autres.  Et oui, le Rasputin est un sympathique resto russe.

Qu'est-ce que je connaissais de la cuisine russe avant d'y aller.... outre le poulet Kiev, le Borscht et le boeuf Strogonoff, pas grand chose, je l'avoue.  C'est donc avec l'esprit d'aventure aiguisé que je suis partie à la découverte des plats qu'on nous sert ici.

En entrée, quelque chose d'assez extraordinaire.... des aubergines farcies au fromages.  Imaginez un peu... une belle tranche d'aubergine mince, dégorgée juste ce qu'il faut, cuite juste assez pour enlever l'amertume mais encore absoluement onctueuse, qui entoure un mélange de fromage râpé et de fromage crémeux, bien relevé d'ail.... servi froid sur un lit de laitue....  Vous dire la sensation du mélange crémeux et onctueux avec le "oumf" de l'ail... oh WOW!

L'amie qui m'accompagnait avait choisi un poivron farci d'une salade de crabe....elle a reçu un poivron rouge frais duquel il ne manquait qu'une petite calotte, rempli pour ne pas dire débordant d'une salade de crabe (pas de l'imitation, du vrai!) et légumes dans une mayonnaise très fraîche... J'y ai goûté bien sûr.... très différent des aubergines mais tout aussi savoureux.

Comme plat principal, du poulet farci aux noix, beurre, persil et ail, servi avec un riz pilaf, une salade verte et une salade de betteraves.
Si vous avez déjà mangé du Poulet Kiev alors ceci va vous intéresser.  Le poulet, une poitrine, est aminci puis on y dépose un mélange de noix hachées et de beurre à l'ail et on enroule en faisant bien attention de bien enrober tout le mélange de farce.  Ensuite, le tout est passé dans l'oeuf et la chapelure et mis à frire jusqu'à ce que doré et croustillant à l'extérieur et que l'intérieur est bien cuit mais encore juteux.  Imaginez.... vous coupez cette poitrine de poulet et le beurre à l'ail vient napper votre assiette, prêt à enrober chaque petite bouchée que vous couperez de votre poitrine farcie.... c'est "COCHON" si je peux me permettre le terme.

Le riz pilaf était .... parfait!  Ce n'est ni un riz fade, ni un riz surassaisonné, il est vraiment parfait!  La salade verte était "huileuse" et pas "vinaigrée".  J'aime beaucoup les salades simplement à l'huile et j'avoue que celle-ci se mariait fort bien avec le reste du plat.  Mais ce dont je dois vous parler, c'est cette superbe salade de betterave râpée qui me regardait gentiment....Ciel qu'elle était bonne!  Des betteraves cuites juste assez pour être tendre sous la dent combinées à des pommes râpés, des noix hachées, peut-être un peu d'oignon, et une vinaigrette encore une fois, sans vraiment de vinaigre ou de citron, mais toute en douceur, légèrement crémeuse.... et bien rouge, betteraves obligent!   C'était jouissif!... Bon d'accord, peut-être pas tant que ça, mais pas loin. Le sucré de la betterave combiné avec le côté un peu plus aigre de la pomme est vraiment une combinaison gagnante.  C'est un accompagnement tout à fait réussi.

Est-ce qu'il est resté quelque chose dans mon assiette?  R I E N du tout!  C'était vraiment excellent et je vous le recommande fortement.  Le jeune serveur qui s'occupait de nous était d'une gentillesse remarquable, il a pris le temps de venir faire un brin de jasette avec nous.  C'est ainsi qu'on a appris qu'il est d'origine Moldave, arrivé ici depuis un peu moins de quatre ans, il parle le russe, le roumain, le français et l'anglais....et bien d'autres histoires aussi.

Le vendredi soir et, je présume le samedi aussi, on demande de prendre pour au moins 25$ de nourriture...pourquoi? parce que 2 chanteurs viennent animer la soirée... Évidemment, ils chantent en Russe et font des efforts pour inclure quelques chansons en anglais dans leur palmarès... Je suis certaine qu'ils ont appris les chansons anglaises "au son" parce que bien souvent, j'arrivais à peine à comprendre ce qu'ils disaient et finalement, c'est plus parce que je connaissais la chanson que j'arrivais à deviner qu'ils chantaient en anglais.... c'est assez amusant.  Par contre, les voix sont très solides et très précises et c'est très agréable de les écouter.  Il y a un plancher de danse et les clients sont invités à aller danser, ce que la majorité fait avec plaisir.  Les robes "chic" et les talons hauts sont populaires sur la piste de danse, mais pas exigées pour entrer dans le resto.  Ce soir, quand j'ai quitté, le resto était plein et je soupçonne qu'il le restera jusqu'à la fermeture à minuit.  Les clients en majorité russes se partageaient joyeusement quelques bouteilles de vodka...une belle soir s'annonçaient...

Si j'ai un bémol à apporter, c'est le volume de la musique quand les deux chanteurs font leur tour de chant.... c'était vraiment très fort et on arrivait à peine à s'entendre si on voulait converser....mais pour danser alors là.... c'est absolument parfait.   Le secret... arriver vers 18h30, vous aurez le temps de manger tranquillement avant le début du tour de chant à 20hrs... après, vous pourrez apprécier les artistes et vous en tenir au langage des signes quand le bruit deviendra trop intense.ier

J'avais oublié ma plus intéressante découverte... le Kvas vous connaissez?  Ici, on le fabrique sur place.  C'est une boisson "gazeuse" fermentée sur place.... Il est fait à partir de pain noir, et levure, de sucre... Rien d'extravagant... on y ajoute de la levure pour générer des bu-bulles.  Les bu-bulles s'apparentent de très près à celles de l'eau Perrier.... pas désagréable du tout!  C'est même très bon... je pourrais m'y habituer assez facilement, je n'aurais vraiment pas de me convaincre longtemps pour avoir envie d'en avoir régulièrement.

C'était une soirée absolument fabuleuse... à refaire n'importe quand!

L'adresse:

Restaurant Rasputin
617 boul Décarie
Ville St-Laurent

Je vous laisse le numéro de téléphone, les réservations sont obligatoires pour les vendredis et samedis soirs.

tél: 514-748-4921

Thursday 22 September 2011

Dîner au resto Mesa de Laval

Comme mentionné dans le titre, ce midi, j'ai eu le plaisir de dîner au restaurant Mesa de Laval et j'ai pensé pertinent de vous en parler.  Nous étions deux et toutes les deux nous avons choisi un des plats du menu midi.

Ce menu se compose de la soupe du jour, le plat principal et le thé ou le café.  

Tout d'abord, en entrant dans le restaurant, le décor vous frappe de plein fouet. Les murs sont décorés de fresques  sur fond bleu nuit.  L'atmosphère est chic, bon genre et accueillante.   Le personnel est convivial et c'est ma foi, un endroit intéressant.

Parlons bouffe maintenant.

La soupe du jour, une crème de poulet avec mini-boulettes de poulet haché et miettes de légumes...  Le genre de soupe qu'on rêve de pouvoir faire à la maison.  Le goût était riche et bien relevé et avoir goûté à la soupe avant d'accepter quelques coups de moulin, le poivre frais ne se serait pas retrouvé dans mon bol.  L'assaisonnement était déjà très au point et le surplus de poivre n'apportait pas de valeur ajoutée.... Chapeau au chef pour cette brillante soupe!

La suite par contre est moins réussie...  J'ai choisi un burger classique au fromage alors que ma compage s'est repliée sur les côtes levées.

Remarque numéro 1 et très importante.... tout était TROP cuit... et malheureusement un peu beaucoup sec... il n'y a rien de pire que de la viande sèche.  On aura beau ajouter de la sauce, badigeonner de la marinade, et je ne sais quoi d'autre.... on ne peut pas ramener un viande sèche.

Ceci dit... parlons burger.... Comment manquer son coup avec un burger?  facile.... servez-le sur un pain froid, sorti directement de son sac....   C'est peut-être moi, mais franchement, pour moi, le pain d'un burger doit être grillé... ne serait-ce que la face interne du pain, celle qui reçoit les condiments... sinon, peu importe ce qu'on met dessus, le pain va le boire....non...vraiment.... faire griller un pain de burger, c'est élémentaire.

Côté présentation, l'assiette est magnifique. Un généreux bol de frites, une salade de choux maison, et le burger qui est servi en 2 parties: côté gauche, pain, viande et tranche de fromage jaune... oui, oui... le genre qu'on trouve partout, carré et enveloppé et réemballer en paquet de 24 tranches.... oui, les tranches Sin..es de Kr..ft.  Bon, vous avez compris de quoi je parle... Je serais à la Belle Province que ça ne me dérangerais pas, mais ici....pas certaine. Heureusement que cette tranche a la valeur de cacher le fait que la viande et très, très, très grillée...
De l'autre côté, le pain couvert de laitue, tranches d'oignon rouge, tranche de tomate.  On referme le tout et on a un burger.  Le serveur apporte le ketchup et vous demande si vous voulez de la moutarde....  ben oui...de la moutarde pour mettre sur un pain pas grillé...non merci, on repassera... de la mayo par contre s.v.p...  pour les frites bien sûr.

De jolies petites frites qui ont l'air assaisonnées parce qu'il y a tout plein de petits points verts dessus, comme des fines herbes, mais qui ne changent nullement le goût, juste le look.  Et oui... les frites font plus de promesses qu'elles ne peuvent en livrer.  Ce genre de frites, McDo les a poussées à une sorte de qualité hors du commun...oui,oui, vous avez bien lu!  En fait, côté frites, je lève mon chapeau aux chefs qui développent les recettes McDo.... pas pour leur côté santé, mais pour leur côté croquant.  Ok, il n'y a pas beaucoup de "patates" à l'intérieur, mais pour des pommes de terres ficelles, elles sont très agréables à manger.
Aujourd'hui, mes frites n'étaient pas croquantes, et... n,avaient pas plus de chair de patate à l'intérieur.  C'est dommage, j'aurais tellement aimé mangé ce ravissant bol de frites jusqu'au bout.  Mais j'en ai laissé plus de la moitié.

Enfin, le burger était aussi servi avec la salade de chou maison qui elle, j'avoue était très intéressante. Ce n'étais pas une salade en "fils" de choux, mais bien une salade de chou, poivrons rouges, carottes, oignons, persil, le tout haché fin, mais quand même assez gros pour qu'on puisse goûter la saveur des différents légumes.  Le look est différent, le goût est excellent.  C'est le secret d'une bonne salade.  Côté vinaigrette, la classique vinaigrette crémeuse garnissait la salade.

Ma compagne a eu sensiblement les même commentaires concernant les frites et la salade.  Quand aux côtes, elle a mis de côté environ 1/6 de ses côtes levées parce qu'elles étaient trop cuites...devenues croquantes et dûres au lieu de juteuses et savoureuses comme on aime les côtes.  Celles ci étaient badigeonner de sauce Barbecue qui devait sans doute être là pour donner du goût.... Le porc trop cuit, c'est pas gagnant.

Mes impressions finales.... peut-être parce que je suis masochiste, je retournerais peut-être une fois au Mesa, pour souper cette fois-ci, question de donner une chance au coureur.  Peut-etre que les chefs le soir on une meilleure compréhension de ce qu'ils servent que le midi.  D'ailleurs, le soir, les soupers sont thématiques et si j'ai bien compris, la thématique se poursuit dans la soirée alors que le resto se transforme en bar....

Le prix midi est plutôt raisonnable... mon burger avec soupe et thé était moins de 10$ alors que le repas de côtes levées avec soupe et thé tournait autour de 13$.   Je suis quand même ambivalente à vous le recommander.... si j'y retourne un soir, on s'en reparlera.  Pour le moment, si vous vous en tenez à la soupe, et que vous voulez vous aventurer dans le reste du menu, alors allez-y.  Il y a sûrement des plats qui méritent notre attention...mais pas les burgers!

l'adresse:
Mesa Cuisine et Bar
1800 St-Martin Ouest (coin l'Avenir)
Laval

Wednesday 21 September 2011

Un sandwich presque parfait!

Vous connaissez l'origine du sandwich?  1762... c'est la date à retenir.  Un sombre cuistot, dont le nom n'est pas passé dans les annales a servi à un certain Sir John Montagu, joueur compulsif... de la viande froide et du fromage entre 2 tranches de pain pour éviter que celui-ci ne se salisse les doigts et par le fait-même les cartes avec lesquelles il jouait...parce que celui-ci avait faim et ne voulait pas se lever de la table de jeu....

Les problèmes de jeu ne datent pas d'hier il faut croire.   Mais quel est le lien entre cette petite histoire et le sandwich qu'on connaît aujourd'hui.... En fait c'est assez simple... ledit John Montagu était un Lord, le quatrième comte de Sandwich.  Bien plus important que le cuistot, le sandwich prit donc son nom dudit Lord.  

Pour finir mon histoire, Lord Sandwich était le premier Lord de la marine britannique lors de la guerre d'indépendance américaine...il fut jugé responsable de la défaite britannique....Comme quoi, il arrive qu'on perde certains paris...

Tout ça pour vous dire que...je ne suis pas très friande de sandwich.  Tout comme à l'époque de son invention, c'est pour moi une solution rapide à un repas dont le but est généralement de combler un creux.  Il n'est habituellement ni très esthétique, ni très excitant... MAIS... il m'arrive d'en manger à l'occasion et je dois avouer que mon préféré est sans aucun doute le sandwich au roti de boeuf.  Je vous en ai d'ailleurs déjà parlé...

Aujourd'hui, une variation à mon sandwich préféré puisque, comme je suis passée à l'épicerie ce matin, il y avait des avocats en rabais.... vous savez, quand les fruits sont très, très, très murs... presque trop.... oui, ce genre d'avocat absolument fabuleux...mou, délectable. 

Ce genre de spécial est tout à l'honneur de Lord Sandwich parce que c'est un peu comme un pari.  On ne sait jamais vraiment si le fruit sera absoluement parfait ou juste un peu trop mur. D'accord, ils se vendent 3 fois rien dans ce temps-là, mais j'ai horreur du gaspillage.... Aujourd'hui, je devais me sentir joueuse parce que j'ai pris un paquet d'avocats.  5 dans l'emballage pour un peu plus d'1 dollar... c'est quand même très bon comme prix.

J'ai aussi trouvé des pains Kaiser au sésame pour 1 dollar pour 6 pains... hummmm... tout ça me donne des idées....J'ai un lunch à préparer pour le travail de ce soir alors... je plonge...ce sera un sandwich.

étape 1...faire griller le pain.  J'aime que mon pain craque même s'il est froid.  Je commence donc par le faire griller puis le laisse refroidir.
étape 2... faire une mayonnaise à l'avocat.  Non, pas une guacamole, mais vraiment une mayonnaise aromatisée.  En fait, j'ai pris
 6 c.à table de mayonnaise (pas de la sauce à salade!)
              et j'ai ajouté la chair de
 2 de mes avocats très murs.
             J'ai écrasé le tout avec le dos de la cuiller, les avocats étant si mous qu'ils n'offraient plus
            aucune résistance, et j'ai ajouté
le jus de 2 "Key limes" (si vous n'en avez pas, le jus d'une demi lime régulière pourra faire l'affaire)
            et puisque c'est si bon avec le roti de boeuf...
2 c.à thé de raifort préparé.. j'aurais pu tout aussi bien ajouter quelques gouttes de tabasco au lieu du
             raifort...mais...j'aime beaucoup le raifort combiné au roti...)

étape 3:, je tranche du rôti de boeuf mince, et je monte mon sandwich.

Je badigeonne généreusement les 2 côtés grillés de mon pain Kaiser avec la mayo à l'avocat, et je dépose mes tranches de viande. Il manque quelque chose... je sais... du fromage... tiens des Bocconcini.  Ces petits fromages de type mozzarella encore dans l'eau sont tellement bons et avec le raifort, une super combinaison pour les mettre en valeur.  Je tranche donc un fromage et dépose sur la viande.  Au moment où je viens pour refermer mon sandwich...mes yeux se posent sur celui-ci et il a l'air tout triste... pourtant, un bon sandwich boeuf et fromage....  qu'est-ce donc qui me dérange...
Je vais me chercher un verre d'eau et là... ça me frappe... il manque le facteur  "oumf"....  vite, vite, les idées se croisent... j'ai trouvé.... j'ai sur la table de cuisine une pomme de type délicieuse.... ces pommes s'oxydent moins vite que la majorité des pommes, sont à la fois sucrées et un peu moins acides que les autres...elle mettra du croquant dans mon sandwich en plus d'y apporter une touche nouvelle....  Voilà.... c'est mon sandwich presque parfait....

Et le goût.... si mon sourire pouvait parler.... il en aurait long à raconter!  Parfois, il suffit de regarder pour que les idées viennent d'elles-même.  Et bien que le sandwich ne soit pas parmi mes plats préférés,il ne faut pas pour autant qu'il soit ennuyeux.  Cette combinaison me permet d'avoir un repas savoureux et... pas salissant!

Et vous, que faites-vous pour varier votre sandwich?

Tuesday 20 September 2011

Improvisation mixte absolument savoureuse!

Quand un plat reçoit le sceau d'approbation de mon fils.... c'est que c'est vraiment bon!  Habituellement, il mange avec appétit, mais, une nouveauté ne l'impressionne jamais outre mesure. Faut dire que la nouveauté fait partie du quotidien chez moi alors personne n'y prête vraiment attention. Et voilà qu'aujourd'hui, j'ai eu droit à une approbation officielle.... c'est vous dire!

CSA Winter Share 7: Wheat BerriesNon, je n'ai pas fait la fameuse tarte aux jujubes dont je parlais hier.... je n'avais plus de sucre à la maison.... quelle honte! J"en reporterai donc la confection de la tarte à demain.  Par contre, aujourd'hui ne pouvait passer sans sa découverte du moment.  Donc... Tout d'abord, j'ai tenté de figurer ce qui composerait le souper... bon des oignons, de l'ail.etc, etc, etc... une sauce pour lier tout ça...servi avec du riz...ah non... pas du riz... de l'orge pilaf  ça c'est une bonne idée...Je pars donc à la chasse à l'orge et...je fais chou blanc... pas d'orge MAIS...oui,oui... il y a un mais.... j'ai un sac de blé décortiqué qui me regarde.  Non, ne me demandez pas pourquoi j'ai un sac de blé... j'ai du le prendre dans un de mes nombreux voyages dans une épicerie exotique et il attendait patiemment que je le remarque sur la tablette.

Je commence donc à faire le souper.... je verse le sac (396 gr) de blé dans la casserole et j'ajoute de l'eau froide... comme si je faisais du riz.  Environ 2 cm au dessus de la surface du blé.  J'amène à ébullition, baisse le feu, ajoute 1 c.à table de poudre de bouillon de poulet, mélange un peu, je couvre et je l'oublie sur le feu pour tout près de 40 minutes.... faut dire que j'ai regardé souvent et j'ai arrêté la cuisson quand toute l'eau a été absorbée.

Pour le plat principal...  Suivez-moi... c'est simple mais il y a beaucoup d'ingrédients.  J'ai utilisé une grande  poêle de 12 pouces (30 cm) munie d'un couvercle.

Dans un peu d'huile (1 c.à soupe), j'ai fait dorer en remuant :
1/2 tasse de cubes de pancetta.  (je l'achète à l'épicerie déjà en cubes)

Quand les cubes ont été bien grillés, j'ai ajouté:
1 gros oignon haché
4 gousses d'ail tranchées
1 poivron vert en minces lamelles
1 piment fort (pas très fort en fait) dont j'ignore le nom qui me vient de ma voisine, mais
     vous pourriez utiliser 1/4 à 1/2 piment Jalapeno
1 boîte de fèves romaines les (blanches et rouges) rincée...
     si comme moi vous avez des fèves fraîches sous la main... écossez-les et utilisez ici c'est meilleur!
1 1/2 tasses de bébés carottes entières.

J'ai bien remué tout ça, j'ai baissé le feu et j'ai laissé braiser tranquillement en remuant à toutes les 5 minutes.  Quand les carottes ont été semi-cuites, j'ai écarté vers les côtés de ma poêle pour laisser un grand espace vide au centre.  J'y ai déposé

3 tomates fraîches épépinées (bien important) et coupées en cubes
1 c.à table de romarin frais haché grossièrement
2 feuilles de sauge fraîche hachées

J'ai couvert à nouveau et au bout de 5 minutes, les tomates étaient tombées.  J'ai donc tout mélangé ensemble.
Dans une autre poêle, j'ai fait revenir
300 gr de porc haché maigre mais ça aurait aussi bien pu être du poulet
je l'ai poivré puis égoutté et je l'ai ajouté à mon mélange

Ensuite, pour faire un peu de sauce, j'ai ajouté 2 tasses d'un bon bouillon de boeuf bien relevé.  (j'ai utilisé un contenant de bouillon style maison Knorr, vous savez, les petits contenants de bouillon en gelée... ils sont très pratiques et très bons).

J'ai amené à ébullition puis, j'ai couvert à nouveau, fait mijoter 5 minutes à peine.  j'ai découvert et laissé évaporer un peu de liquide pour concentrer les saveurs. Voilà...

Au moment de servir... j'ai fait un lit avec les grains de blé et j'ai déposer le mélange de viande sur le dessus... j'ai décoré les assiettes avec quelques brins de persil.... pour la couleur....

C'était franchement très bon, juste assez piquant et chaud et le blé venait équilibrer les saveurs.  Et pour que mon fils approuve.... je vous jure... il fallait que ça soit exceptionnel!

Monday 19 September 2011

Il y a tout un monde entre jujube et jujube!

Si je vous dis jujube... à quoi pensez-vous?

Si je vous connais bien... et je ferais la même chose... c'est petits bonbons-gelée à saveur de fruits hautement artificielle (parfois naturelle, mais rarement) qui ont fait les délices de mon enfance et probablement de la vôtre viennent tout de suite à l'esprit.  Que de souvenirs de dents collées, de mâchoires fusionnées parce qu'on essayait de mastiquer ces morceaux de paradis qui refusait de se désintégrer sous la dent.... oui, si je dis jujube, c'est vraiment la première chose qui me vient à l'esprit.  Et pourtant.....


IMG_6184Ce n'est pas de ces jujubes-là dont je veux vous parler mais bien du fruit du jujubier... et oui, le jujube.  Ma première rencontre avec ce drôle de petit fruit à l'apparence pas très rassurante s'est faite lors de mon voyage en Chine il y a 3 ans.  Les étals des marchands étaient remplis de ces fruits que je n'avais jamais vus de ma vie.... J'ai donc demandé à notre guide ce que c'était... et bien oui... j'ai eu la réponse la plus vague du monde... c'est un fruit! 

Pas besoin de dire que je ne suis pas restée avec cette réponse sans rien dire... Je reviens donc à la charge et demande... et ça se mange comment?  J'ai eu droit à un regard interrogateur... avais-je vraiment dit ça?  est-ce que la touriste voulait vraiment goûter à ça?  pas de réponse... je redemande donc... est-ce que ça se cuit?  doit-on le peler?  Mais pourquoi toutes ces questions.... tout le monde sait que les jujubes se mangent tel quel... et bien non...moi, je ne le sais pas!!!!  Bon, alors avec un sourire en coin... le guide explique à la touriste un peu trop curieuse que ça se mange comme ça et que c'est un délice.  On peut aussi le faire cuire si on veut, mais pendant le voyage, c'est pas une bonne idée.... puisqu'on n'a pas de cuisine!  Ok, j'ai compris...alors la touriste dit au guide... attends-moi 2 minutes, je reviens...et elle va négocier ces "fruits"  j'en choisis 4... un tout vert, un vert légèrement taché de brun, un brun légèrement taché de vert et un tout brun... on verra bien s'il y a une différence de goût... le prix... je ne m'en rappelle pas, mais le marchand est très amusé.... Il faut dire que la touriste avait déjà fait le bonheur d'un marchand d'épices juste avant... Bizarre cette touriste, elle ne fait pas que regarder en pointant du doigt et en riant comme les autres.... et on lui a fait sentir des épices de toutes sortes... Ah, si j'avais eu plus de temps!!!!!

Donc, je goûte les fruits en question... c'est bon... c'est très bon même...oh, je pense que je vais en prendre un autre... bon, ça y est... le guide a oublié de préciser que c'était des fruits magiques qui disparaissaient plus vite qu'il ne faut de temps pour les acheter!!!  Et franchement, pas de différence entre les fruits selon la couleur...  La chair est craquante, le goût se rapproche d'une pomme très sucrée et il y a un noyau au centre de la forme d'un noyau d'olive...attention de ne pas se casser les dents dessus.

Je pensais bien ne pas revoir ces fruits de si tôt...et bien... 3 ans plus tard... cet après-midi même... ils étaient là qui m'attendaient bien sagement, blottis les uns contre les autres dans une assiette de styromousse.  J'étais dans une épicerie vietnamienne.. Kei Phat pour ne pas la nommer....épicerie où je vais très, très, très occasionnellement.... ils ont parfois des trucs qu'on ne retrouve pas ailleurs.   Donc... je prends un emballage en me disant qu'enfin je vais savoir ce que c'est.... il y avait un nom sur l'étiquette...vous ne devinerez jamais... ce sont des ....FRUITS!  Ah non!  ça recommence!!!!

Cette fois-ci, pas question d'en rester là.  Petite recherche internet... fruits asiatiques, fruits exotiques, asian fruits.... et tout à coup!  Eureka!  Je trouve!  C'est le fruit du jujubier... ce sont donc... des jujubes frais!  Bon enfin!  j'ai le nom de ces petits bijoux.  Je suis par contre très surprise parce que je connais les jujubes séchés aussi appelées dates rouges chinoises  que l'on ajoute dans certaines soupes et plats de riz... jamais je n'aurais pensé que c'était le même fruit... le goût est tellement différent... le frais goûte la pomme tandis que le séché, une fois réhydraté c'est plus une date très sucrée.

Demain, je pense que je vais cuisiné ces jolis jujubes... j'ai déniché une recette de tarte au jujube et aux noix de grenobles.... je l'essaie et vous en donne des nouvelles.

Mais là ne s'arrête pas mon élan de nouveauté.... En parcourant les 3 rangées de l'épicerie... j'ai aussi décidé de prendre une pousse de bambou fraîche... des racines de lotus... ingrédients que je connais mais que je n'ai jamais cuisinés... encore des découvertes en vue. 

Je voudrais quand même m'excuser.... je vous ai dit que je vous parlerais d'ingrédients facilement trouvables et me voici qui vous parle de lotus, de bambou et de jujubes.  J'ose espérer qu'en vous en parlant, vous aurez le goût d'aller faire un tour dans un quartier chinois...ne serait-ce que pour explorer... et ne vous en faites pas... les fruits seront identifiés...FRUITS... et les légumes LÉGUMES.  Quand aux herbes... probablement que ce sera écrit légume aussi...mais si vous êtes chanceux, quelqu'un aura fait l'exercice de vraiment identifier les fruits et les légumes...probablement pas sur les emballages, mais au moins au dessus des étalages....   Il y a là tout un monde à découvrir!

Sunday 18 September 2011

Chose promise, chose due

Aujourd'hui, c'est l'anniversaire d'un ami très cher à moi qui habite au Sénégal.  Nous nous parlons très souvent et comme nous parlons souvent bouffe.... et bien oui.... pour un anniversaire, ça prend un gâteau!

A défaut de pouvoir faire le gâteau et l'apporter... c'est quand même un tout petit peu loin de chez moi, j'ai pensé vous laisser la recette du gâteau au fromage préféré de ma famille.  Je vous invite donc à prendre quelques minutes et vous faire vous aussi un gâteau au fromage que vous dégusterez en l'honneur de l'anniversaire de mon ami Mor Niang qui a 1 an de plus.

Pour ce gâteau qui ressemble d'avantage à une tarte, vous aurez besoin de :

1 croûte de tarte de biscuit graham du commerce ou encore fait maison (la recette suivra)
1 boîte de lait condensé sucré
1 brique de fromage à la crème de 200 à 225 grammes à température de la pièce.
1/3 de tasse de jus de citron
de la garniture à tarte ou une compote de fruit maison

Réglons d'abord le sort de croûte de tarte.... si vous la faites maison, vous aurez besoin de

1 1/2 tasse de chapelure de biscuits graham
6 c.à soupe de beurre fondu
1/4 de tasse de sucre brun (cassonade)
Vous mélangez le tout uniformément et vous pressez le mélange dans une assiette à tarte et vous mettez au frais le temps de faire le mélange de fromage.

Pour le mélange de fromage, dans un mélangeur (Blender), vous déposez dans l'ordre, le lait condensé, le jus de citron et le fromage coupé en cubes.  Vous mélangez le tout pour que ce soit homogène et vous versez dans votre croûte de biscuits graham. Déposez au frigo pour bien laisser prendre la préparation.

Au moment de servir.... déposez de la garniture à tarte, saveur de votre choix sur le dessus de la tarte, ou encore, déposez des fruits frais de type tranches de fraises ou framboises entières pour couvrir la garniture.  C'est tout ce que vous avez à faire avant des couper et servir.

J'utilise normalement une croûte toute faite... pas que je suis paresseuse ou que j'ai peur de ne pas la réussir, mais surtout parce que la croûte est bonne et qu'elle est pressée entre une assiette d'alu et une autre de plastique.... si vous enlevez le papier explicatif sur le papier, vous pouvez retourner l,assiette de plastique et vous avez alors un beau couvercle en dôme pour protéger votre tarte dans le frigo ou pour transporter votre tarte sans encombres....et le prix est vraiment raisonnable.  Si vous cherchez un peu, vous verrez que dans les commerces type "dollar" il y a des ces croûtes pour moins de 2 dollars... ça ne vaut presque pas le coût d'en faire une maison.

Autre chose.... pour ce qui est de la tarte que j'ai faite aujourd'hui, voici la garniture que j'ai utilisée.

Compote de canneberges aux agrumes.

3 tasses de canneberges (j'avais des canneberges sauvages)
1 tasse de sucre
le jus de 2 mandarines et de 1 citron
le zeste de 1/2 mandarine haché finement
le zeste de 1 citron râpé
1 bâton de cannelle de 6 cm
1 feuille de laurier antillais (si vous n'en avez pas, ne mettez pas de laurier régulier c'est pas la même chose.  Vous pouvez trouver le laurier antillais au marché Jean-Talon, ou visitez le site des chasseurs d'épices Philippe et Ethné de Vienne)

Amenez le tout à ébullition et faites mijoter pour que les canneberges soient cuites et éclatent.  Laisser épaissir un peu le mélange et retirer du feu.  Laisser refroidir.  Quand c'est refroidi retirer la cannelle et le laurier, puis mettre au frigo jusqu'au moment de servir.

Délicieux sur la tarte au fromage ou comme garniture sur une glace à la vanille!

Alors tout le monde, on lève notre café, thé ou verre de lait à la santé de Mor!

Bonne fête mon ami!

Saturday 17 September 2011

un peu de réconfort s.v.p.

Qui dit réconfort dans une assiette  dit souvent pâtes.  Ce matin, en me réveillant.... oui, oui.... dès mon réveil...j'ai eu une envie irrésistible pour un bon, mais là un très bon spaghetti aux boulettes de viande.

OK, je sais, ça n'a rien de très "glamour", mais il y a des jours comme ça où il faut ce qu'il faut.  Je suis donc partie en quête de la parfaite boulette... et je l'ai trouvée!  En fait, je suis allée consulter une de vedettes actuelles du "food network"...un certain Guy Fieri...et oui, d'origine italienne...  Bon, je sais, il cuisine à l'américaine, abuse de piments de toutes sortes, mais ses spécialités sont toujours relevées et appétissantes...et franchement, aujourd'hui, c'est de réconfort dont j'ai besoin, pas de quelque chose de fantaisie qui ne fait que chatouiller mon palais... donc...Je trouve la recette en question, l'étudie un peu et...puisqu'il faut... je l'adapte en fonction de ce que j'ai sous la main.  Et oui, j'ai diminiué la quantité de piments de façon drastique!  Pas que je n'aime pas le spaghetti bien relevé, mais...je cuisine pour beaucoup de monde et certains aiment moins ça que moi!  donc... voici la recette:

Dans une grande poêle, faites chauffer:

2 c.à table d'huile d'olive

Ajoutez:

1 tasse d'oignons hachés finement
1/2 tasse de poivrons de couleur (rouge, jaune ou orange) haché finement
1 piment chili séché ou 1/2 c.à thé de piments broyés (ajustez au goût)

Faites revenir en remuant constamment pendant 2 minutes puis ajouter

8 gousses d'ail hachées finement
1 c.è thé de sel de mer  (personnellement j'utilise du sel rose de l'Himalaya... j'en préfère le goût)

Cuire en remuant encore 4 minutes sur feu moyen. Transférer dans un grand bol et laisser refroidir.
Pendant ce temps faire tremper pendant 5 minutes.

1 tasse de cubes de pains frais dont vous aurez enlevé la croûte  dans
1 tasse de lait

Au bout de ce temps, égoutter le pain, et pressez légèrement pour retirer le surplus de lait.  Ajouter dans le bol avec les légumes.  Ajoutez ensuite:

1 livre de boeuf haché extra-maigre (450 gr environ)
1 livre de saucisse italienne douce (450 gr environ)
2 c. à table de basilic frais émincé
2 c.à table d'origan frais émincé
2 c.à table de persil frais haché
1 c.à table de poivre noir concassé
1/2 tasse de Parmesan frais râpé
2 oeufs légèrement battus

Bien mélangez le tout et façonner en boulettes d'environ 1 1/4 pouces (3 cm) de diamètre.  Vous devriez en avoir environ  30.  N'ayez crainte, les surplus se congèlent facilement et vous donneront une longueur d'avance pour un futur repas.

Préchauffez le four à 350 F,

Dans une grande poêle (j'avais gardé la poêle des légumes tout près), déposer un peu d'huile et faites revenir vos boulettes pour les faire dorer de tous les côtés.  Vous devrez le faire en plusieurs étapes.  N'en mettez pas trop à la fois dans la poêle pour ne pas la faire refroidir.  Vous ne voulez pas des boulettes bouillies, mais des boulettes grillées!
Une fois dorées de tous les côtés, les déposer sur une tôle que vous aurez vaporisé d'enduit de cuisson.
Quand toutes les boulettes sont dorées, les déposer au four pour terminer la cuisson ce qui devrait prendre environ 15 minutes.  Testez une boulette.  Elle devrait être cuite jusqu'au centre ou très légèrement rosée pour que la chaleur résiduelle finisse de la cuire. Retirer du four et laisser reposer une dizaine de minutes pendant que vous faites cuire les pâtes.

Pour servir ces merveilleuse boulette, vous aurez besoin de faire cuire des pâtes longues de préférence... en ce qui me concerne... ce sont les Capellinis qui ont ma faveur... j'adore ces tout petits fils de pâtes qui s'enrobent de toute la saveur de la sauce....
Quand vos pâtes sont cuites, mélangez-y quelques louches de sauce Marinara (c'est un beau mot pour parler de sauce tomate) bien assaisonnée de basilic et d'origan.
Prenez un bol, déposez votre portion de pâtes aux tomates, ajoutez 3 ou 4 boulettes selon l'appétit de vos convives et arrosez d'une autre louche de sauce Marinara.

Saupoudrez du parmesan frais râpé, décorez de quelques brins de persil frais.... du réconfort dans un bol! Un bon verre de vin avec ça?

Wednesday 14 September 2011

céleri...la suite!

Je vous avais promis hier que je vous reparlerais de ma fabuleuse soupe au céleri.  Chose promises, chose due.   Je me suis inspirée d'une recette que j'ai trouvé par hasard dans une pile de papiers divers...et je l'ai adaptée.

On y demandait du fromage bleu... vous aimez le Roquefort?  Pas moi.... alors je n'en achète jamais.  J'avais par contre un fromage québécois sous la main... un Filou... fromage de lait cru avec insertion de cendres... dont le goût tirait un peu trop vers le Roquefort à mon goût... je m'en suis donc servi.

Voici donc ma recette pour une fabuleuse

 crème-repas de céleri

2 c.à table de beurre ou moitié beurre moitié huile
1 tasse d'oignons hachés très fin
2 tasses de céleri haché très fin
1 tasse de bouillon de poulet
2 tasses de lait
8 onces de fromage à la crème
4 onces de fromage Filou 
(ou de roquefort ou un autre fromage bleu ou tout autre fromage au goût intense)
sel et poivre

Faites chauffer le beurre et ajouter l'oignon et le céleri.  Faites cuire sur feu moyen en remuant souvent jusqu'à ce que les légumes deviennent translucides.  ajouter le bouillon de poulet.  amener à ébullition et laisser mijoter jusqu'à ce que le céleri soit tendre.

Dans un mélangeur (blender) mettre, le lait, le fromage à la crème et le fromage bleu.  Liquéfier.

Quand les légumes sont cuits, verser le mélange lait-fromage dans la casserole et bien incorporer.  Laisser frémir quelques minutes pour bien réchauffer et bien faire fondre tout le fromage.  Attention, remuer parce que sinon, ça colle au fond de la casserole!!!!

goûter... saler et poivrer au goût... Décorer de quelques feuilles de céleri (ou de persil) hachées.  Dégustez accompagné d'un bon pain au levain grillé (sourdough), et quelques crudités.

Bon appétit!

Vous m'en donnerez des nouvelles!

Tuesday 13 September 2011

un légume mal aimé...

Laissez-moi vous parler d'un légume que j'adore et qu'on n'utilise pas assez à mon avis.  Bien sûr, il a sa place au milieu des crudités, il rehausse les bouillons, et sert aussi dans la mirepoix, mais outre le fait qu'on peut en faire une soupe extraordinaire, il ne sert presque jamais.

Combien de fois ai-je entendu des gens me dire... je n'en achète jamais parce que je ne m'en sers pas assez alors je le perds tout le temps....et c'est bien dommage!

Ce légume est d'un beau vert brillant, il est gorgé d'eau et craquant sous la dent. Parfois presque sucré, parfois beaucoup trop amer, c'est un légume un peu imprévisible...  En fait, plus il est vert, plus il est amer.  On le vend en pied complet ou seulement les coeurs...et oui... le céleri!

J'ai des souvenirs de bâtonnets de céleris remplis de beurre d'arachide en collation... ou de céleri rempli de fromage.... c'était une collation prisée qui me réconfortait...et j'avoue qu'à l'occasion, je sors le pot de beurre d'arachide pour garnir un branche de céleri....j'adore!

En fait, ce qui m'a amené à vous parler de céleri c'est que je suis allée au marché aujourd'hui, oui,oui, encore.... parce que j'accompagnais ma fille qui y faisait ses emplettes.  En tournant un coin, il était là et il m'appelait de sa plus belle voix.... prends moi.... prends moi....   comment résister?  J'avais pourtant déjà un céleri complet dans mon frigo.... pas grave,, je trouverai bien quoi faire avec à mon retour à la maison. 

Qu'est-ce qui m'a attiré à ce céleri?  En fait, ce sont les feuilles!  Et oui, contrairement aux céleris de l'épicerie, celui-ci était intact... tout le feuillage était encore attaché... un beau vert intense, luisant et que dire de cet arôme....et oui... je l'ai pris...  Alors oui, je vais faire de la soupe au céleri demain... j'ai une recette assez extraordinaire que je vais faire... un peu de réconfort...  Je vous en reparle demain.

MAIS  (oui, je sais, vous attendiez le mais)  Je ne veux pas gaspiller ce merveilleux feuillage.  Oui, il est un peu amer, mais le goût est si intense qu'il serait dommage de ne pas s'en servir...donc...que faire avec des feuilles?  2 options qui occuperont aussi une partie de ma journée.
1.... je vais faire des herbes salées.  L'automne est à nos portes et les herbes fraîches seront de plus en plus dispendieuses.  C'est aussi la saison des soupes et des bouillons qui commence et rien n'assaisonne un bouillon ou un ragôut comme des herbes salées.  Donc... demain... c'est ma première priorité.  Vous trouverez une recette approximative dans la page du 24 juillet 2011.  Il  faut comprendre qu'ici, je ne prendrai pas de branches de céleri mais bien seulement le feuillage. Quand aux herbes, sarriette et thym garnissent mon jardin.  Les feuilles de persil à racine, la ciboulette fraîche et les fannes de carottes sauvages qui ont envahi le jardin complèteront l'ensemble.  Donc, si je résume, j'aurai des herbes salées toutes vertes cette année.  1 pot de 500 ml devrait suffire à tenir le coup tout l'hiver...

2.  Bien sûr, il restera des feuilles de céleri et pas question de m'en débarrasser... Solution...je vais sortir un autre gadget de cuisine.... le déshydrateur.  Oui, j'ai acheté ça il y a très longtemps, avant d'avoir des enfants en fait.  Je le ressort à l'occasion... la dernière fois, je pense que c'était il y a 4 ou 5 ans...Il fut un temps où je m'en servais beaucoup, déshydratant fruits et légumes pour un usage en saison froide ou pour fournir des collations différentes aux enfants quand ils étaient à la petite école...  Aujourd'hui, mon pied de céleri réclame le déshydrateur à grands cris.  Alors je vais l'écouter.  Le reste du feuillage de céleri sera donc déshydraté et rangé dans des pots hermétiques.  Cet hiver, je pourrai donc retrouver ce merveilleux parfum dans mes plats en saupoudrant quelques cuillérées de ces petits bijoux déshydratés.

Maintenant, il reste à utiliser le céleri lui-même.  Réglons le cas du coeur.  Quand je serai rendue aux branches bien blanches au goût plus sucré, je les garderai en crudités.  Les branches plus vertes seront probablement plus amères, il faudra donc penser à les cuire...hmmm...je sais... du céleri vinaigrette... je n'ai pas apprêté ce plat depuis des siècles!

Alors c'est assez simple... il faut retirer les fils des branches de céleri et couper les branches en longueurs d'environ 10 cm.  Ensuite, on fait cuire le céleri en le faisant pocher dans de l'eau salée.  Le céleri est cuit quand il cède sous la pointe d'un couteau mais qu'il n'est pas mou.  il doit garder un petit peu de résistance sous la dent et surtout être encore vert!.  Ensuite, il faut le refroidir rapidement.  un plat d'eau rempli de glace permettra de garder la belle couleur verte du céleri et arrêtera la cuisson rapidement.  Ensuite, i faudra l'assécher.   Et en faisant une belle vinaigrette à la française avec de l'ail, de l'huile, du vinaigre, de la moutarde de Dijon, du sel et du poivre...que l'on versera sur les bâtonnets... décoration avec des échalotes vertes hachées fin, ou de la ciboulette, ou du persil... je me régale déjà!

hmmmm... demain, journée céleri.... ça me fait sourire de plaisir!  et vous?

Saturday 10 September 2011

Quand la mémoire collective revient peu à peu

Une journée magnifique aujourd'hui!  Le soleil brille de tous ses feux, la température est parfaite!  Alors...en route pour le marché Jean-Talon!  et oui...encore!

C'est le temps des récoltes et ça paraît!  Les étalages regorgent de beaux fruits et de beaux légumes tous plus appétissants les uns que les autres.  Les producteurs de tomates sont là avec des mannes pleines à craquer de beaux fruits rouges bien mûrs, tout prêts pour les conserves!  Non! je ne fais pas de conserves cette année!  Pas que l'envie me manque, mais il m'en reste suffisamment pour l'hiver alors je commencerais à utiliser les nouvelles conserves en juin ou juillet l'an prochain.... pas une bonne idée.  J'en ferai l'an prochain plutôt.  Ça ne m'empêche toutefois pas d'admirer les superbes fruits disponibles.


Et que dire des poivrons et des piments... de majestueux poivrons rouges bien mûrs, des piments de toutes les formes et de toutes les couleurs.... le paradis du piment!!!! Bon j'ai bien pris quelques poivrons de couleurs variés, juste pour le plaisir...(hmmm, il me semble qu'une salade de poivrons rotis avec un peu de vinaigre balsamique et de l'huile d'olive... un peu de fleur de sel et de poivre concassé....hmmm  ah oui,,, persil frais peut-être)  bon, je m'égare...

En fait, ce dont je veux vraiment vous parler ce soir, c'est de légumes méconnus ou mal-aimés.  Aujourd'hui, j'en ai profité pour partir faire la chasse à ces légumes et les prises ont été bonnes!  Tout d'abord, parlons tomates....J'aime bien les tomates rouges, ou roses...mais... présentez-moi une tomate ananas, une banane verte ou même une tomate noire....là..j'adore!  En fait, mon amour pour les tomates de couleurs différente a commencé il y a très longtemps lorsque j'habitais encore chez mes parents.... les catalogues de vente postale de semences à cette époque était plutôt rares, mais... en cherchant un peu, j'avais déniché LE catalogue... j'y ai trouvé là des tomates jaunes, des tomates blanches, des haricots violet, des poivrons noirs, etc etc etc.... j'avais 15 ans...Le moment de la crise d'adolescence où on veut refaire l'ordre des choses.... et bien oui... j'avais décidé de cultiver des légumes qu'on ne trouvait nulle part ailleurs..... 48 ans plus tard... j'ai encore un sourire et assorties.  Vous ne savez peut-être pas, mais chacune de ces belles variétés a un goût qui lui est propre.  Il y a 5 ou 6 ans, je travaillais chez un grossiste en semences et une des tâches que j'avais à accomplir, c'était de goûter aux différentes variétés de tomates que nous avions dans des champs d'essais pour déterminer quelles variétés nous étions pour ajouter à notre gamme de semences.  À chaque année, nous testions environ 80 variétés différentes, pour n'en retenir que deux ou trois.  Des tomates, J'en ai vu et j'en ai goutées... des bonnes et des moins bonnes, d'excellentes et des pas bonnes du tout! Malgré tous les efforts des hybrideurs, les meilleurs tomates étaient toujours les tomates de variétés anciennes.  Elles étaient plus sucrées, leur chair était plus veloutée....je les préférais toujours, mais, commercialisation oblige, ces variétés ne supportent pas le poids du temps.  Elle se détériorent rapidement les rendant difficile à produire à grande échelle!  Dieu merci, vous pouvez maintenant retrouver quelques unes de ces belles variétés de tomates anciennes chez quelques producteurs du marché!  Essayez-les, aimez-les....c'est le seul moyen de garder ces variétés encore vivantes!  Des tomates de couleurs en salade, c'est magnifique pour les yeux!  et...pour les papilles.

Autre achat aujourd'hui, des betteraves... et non, pas des betteraves rouges.... des jaunes (elles tachent moins mais sont aussi savoureuses)... il y en avait aussi des blanches, oui,oui, des betteraves blanches et de magnifiques betteraves chioggia... celle-là, vous ne la connaissez peut-être pas... imaginez... vous coupez une tranche de cette betterave et vous découvrez une cible parfaite... des anneaux concentriques alternant le rouge et le blanc.... c'est absolument magnifique et très, très, très sucré!
Vous les faites simplement mijoter...quand elles sont cuites, vous les pelez, vous les tranchez, une noix de beurre sur le dessus.... magnifique!

DSC01614.JPGMais ma plus belle trouvaille, ce n'était pas les potirons, les choux-raves, les zucchinis gris ou les céleris-raves...non, non... ma plus belle trouvaille aujourd'hui... du persil à racine!  Ce que je peux aimer ce légume!  Imaginez... ce légume ressemble en forme et en couleur à un panais. la différence réside dans le point de rencontre entre le feuillage et la racine.... Le panais fait un creux alors que le persil racine ressort vers l'extérieur (à la limite, les feuilles sont en surface).Donc... à droite le panais et à gauche le persil... La chair est blanc crème, le goût... divin!  Pas d'amertume, juste un goût intense de persil sucré, savoureux... le bonheur!

Et comment apprête-t-on ce fameux légumes me demanderez-vous?  Le choix vous appartient... dans un potage ou un velouté (voir la recette de velouté de carotte d'hier et remplacer 3 carottes par 1 racine de persil) ou encore pelé et roti à la poêle avec une noix de beurre....ou encore dans une soupe aux légumes blancs... bouillon de poulet, ail, oignon, persil racine, navet blanc, chou-rave et panais en petits cubes... et vous décorez avec quelques brins de persil vert pour le look...ou encore dans un bouilli de légumes dont vous vous souviendrez longtemps! ou si vous ne voulez pas vraiment le cuire, alors, pelez, râper, arroser de jus de citron, d'huile d'olive, de sel et de poivre.... quelques tranches d'échalottes vertes hachées, quelques tranches fines de radis rose... et voilà... une nouvelle salade à votre arsenal de recettes!

Le persil racine, c'est du bonbon!  En prime, il vient souvent avec son feuillage (comme c'était le cas aujourd'hui) donc pour un prix vraiment modeste, non seulement vous avez vos racines pour cuisiner, mais vous avez aussi un bon gros bouquet de feuilles...pour une salade de couscous peut-être.....

Un peu d'imagination et voilà....la mémoire des légumes oubliés nous revient!  Osez les légumes oubliés....vous vous en souviendrez longtemps.